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Résidence & Exposition - Marylou Sharrock
Elle expose son travail comme un mélange entre une expérience sensible et un outil pédagogique, prenant la forme d'ambiances au sein desquelles le public peut intervenir tout en expérimentant une nouvelle lecture de leur environnement. En 2022, elle est lauréate de la résidence artistique du Centre Tignous d'Art Contemporain de Montreuil avec son projet 'Bestioles électroniques'. Aujourd'hui, elle adapte les chants de cette installation -générés de façon purement électrique- à chaque fois que cette dernière est exposée. En travaillant avec des associations régionales comme la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et l'Observatoire pour les Insectes et leur Environnement (OPIE), elle contextualise l'ambiance sonore de ce projet en mettant systématiquement en lumière les espèces en déclin propres à la région qui l'accueille, comme l'Île-de-France (Montreuil), la Normandie (Bernay) et le Brésil en 2023, où elle étudie cette fois-ci les oiseaux fragiles de la Mata Atlantica.
L'installation est un jardin de bestioles interactives réalisé par le biais d’un réseau de circuits électroniques et sonores. Chaque bestiole est une reconstruction artificielle de chants d'insecte ou d'oiseau dont l'espèce diminue de façon alarmante au sein de notre territoire. Pour illustrer les dialogues permanents et minutieusement organisés présents dans la nature, cette immersion au cœur des petits systèmes présente un orchestre de machines dépendantes les unes des autres, formant ainsi un écosystème électrique hypersensible aux interactions du public.
Marylou est une artiste sonore, électronique et hackeuse. Après 5 ans aux Pays-Bas marqués par un passage à la Design Academy Eindhoven et à l’Institut de Sonologie de la Royal Conservatory de La Haye, Elle s’installe à Paris où elle vit et travaille depuis 2021. Sa recherche confronte nos modes de perception à la perte des interactions sensibles entre espèces, conséquence actuelle de la disparition de la biodiversité. Passionnée d'électronique et de nature, son travail se déploie à la fois dans les champs de la sculpture, de l’installation et de la performance pour mener une réflexion sur le potentiel d'un outil technologique au service de l'écologie. Utilisant l'électronique comme principal intermédiaire, elle vise à mettre en évidence les similitudes entre écosystèmes brisés et interfaces électriques. Sa recherche a commencé en Camargue en 2017 ; Accompagnée par la Fondation Luma, elle étudie les paysages sonores du Parc de Camargue, en particulier ses oiseaux. Par le biais de la création de machines sonores telles que les Bird Boxes (2019), elle élabore alors un répertoire d’algorithmes et de circuits permettant d’interagir avec l'ensemble de leurs chants.